Pour certains, la démocratie semble être une simple posture, plus qu’un idéal qu’on cherche à atteindre avec conviction. On le voit chaque jour dans les rues de Boissy.
En ces temps de campagne pré-électorale, beaucoup de discours nous culpabilisent avec de grands mots : démocratie, vivre-ensemble, respect, écologie… On se surprend, en lisant les tracts, à se désoler de ne pas en faire plus, à se sentir au-dessous du niveau que ces grands démocrates semblent attendre de nous.
Mais, force est de constater que « Faites ce que je dis, pas ce que je fais ! » est le refrain qu’ils ont toujours aux lèvres. Pour preuve :
• 14 panneaux « libre opinion » répartis dans la ville. C’est peu mais c’est déjà ça !
• 8 listes différentes, c’est beaucoup mais on a le choix !
Et ce choix appartient aux électeurs.
Il y a ceux qui ont déjà fait leur choix et il y a les indécis. Mais bien que les mots magiques (démocratie, vivre- ensemble, respect…) sont étalés à longueur de discours, dans les faits, c’est une tout autre réalité.
La démocratie, le respect, le geste écologique, la liberté d’expression, c’est par exemple coller son affiche sur un panneau « libre opinion » en prenant soin d’y laisser de la place aux autres ; c’est empêcher certains de souiller les affiches des autres ; c’est ne pas coller ailleurs que sur ces panneaux (les électeurs sont assez intelligents pour se faire une idée de leur candidat favori sans avoir à subir son visage à chaque coin de rue) ; c’est donc arrêter de polluer la ville avec des affichages sauvages, sur les panneaux dédiés à l’administration communale ou aux associations locales, et sur les murs des commerces désertés.
Quand on prétend à (re-)devenir le premier magistrat de la ville et que l’on ne sait pas faire respecter ses adversaires politiques par ses propres équipes, qu’en sera-t-il une fois installé à la mairie ?